Parfois, les jours peuvent paraître plus longs que d'autres, malgré le fait qu'un scientifique averti vous dira que vingt-quatre heures seront toujours vingt-quatre heures. Pourquoi le beau parleur que je suis se met tout à coup à philosopher sur la façon de voir passer les secondes ? Parce que ce beau parleur se retrouve comme amputer d'une partie de lui, une partie qui n'est autre que sa famille. Quelle famille ? Son ex femme et sa fille, car oui, malgré le préfixe " ex ", ces deux jeunes femmes resteront à jamais sa famille, ma famille. C'est évident pour ma fille, mais dans ma tête ça l'est tout autant pour sa mère. Certes les choses n'allaient plus entre nous, certes nous n'aurions pas pu continuer ensemble, vivre ensemble, dormir, manger, tout faire ensemble, mais ce n'est pas pour autant que je hais cette femme ou que je la raye de ma vie. Luna a fait partie intégrante de ma jeunesse, de ma famille et ça ne changera jamais. Pourquoi est-ce que je me sens alors amputer ainsi ? Parce que les deux blondinettes ont quitté l'île il y a maintenant deux semaines pour se rendre sur le continent, à New-York, et donner des nouvelles concrêtes à ceux rester là bas. Avec mes responsabilités liées au boulot, je n'ai pas pu les suivre, ce qui est surement une des choses les plus difficiles à sacrifier avec ce job de directeur. Je tente donc au maximum de m'occuper l'esprit et attends avec impatience que les deux dernières semaines passent.

Mais c'était sans compter sur cet appel miracle, appel de Luna qui me dit qu'elle et sa petite puce vont de nouveau fouler le sol des îles Cook dans quelques heures et qu'elles auront besoin de bras pour les aider à tout ramener chez elles. Il n'en faut pas plus pour me rendre le sourire et prévenir le bureau que je devrais m'absenter cette après-midi. Voilà donc l'avantage d'être directeur. C'est ainsi qu'à 14h, je pointe le bout de mon nez à l'aéroport, et scrute sans arrêt le panneau d'affichage, jusqu'à ce que le fameux vol se finisse et que l'avion n'atterrisse sur sa piste. je tourne en rond, impatient de retrouver Luna et Lula. Quand soudain, j'entends, arrivant de derrière moi, alors que je faisais les quatre cents pas, une petite voix très familière me criait papa " Ma puce ! Comme tu m'as manqué ! Alors c'était comment ? Ils étaient tous contents de te voir ? " lançais je à ma petite fille en la prenant dans mes bras avant de faire la même chose avec Luna, presque comme une vraie famille " Et salut toi ! Ca s'est bien passé ? T'as l'air en super forme ! "

La revoir me fait tellement de bien. Les revoir en fait. Elles m'ont vraiment manqué, au point de vue psychologique, comme physique. Les calins de ma fille, la joie de vivre de Luna, le soutien moral que m'apporte cette petite famille quand tout autour m'échappe. Je ne serai jamais plus fier d'autre chose que de ce que j'ai construit avec elles, même si à présent une page s'est tournée. Comment ne pas être touchée face au regard pétillant de Lula qui me saute dans les bras, tout sourire, s'accrochant à moi comme si j'étais parti une éternité ? Comment ne pas retrouver ma bonne humeur en entendant les paroles de Luna qui me conforte dans l'idée que je leur ai manqué ? Avec elles, j'ai cette impression d'être unique qui fait tellement de bien. Au niveau de l'égo, je l'avoue. Je ne peux m'empêcher de rire face à tout ce que me dit la jolie maman, caressant en même temps les cheveux de ma fille. " Tu sais que j'aurai adoré venir aussi ... Ca fait bien trop longtemps que j'ai pas revu tout le monde ! Et oui, moi ça va. On fait aller ! La satané routine du boulot tu sais. Ca fait rêver sur carte postale mais c'est toujours autant répétitif " Et oui directeur de communication à Easy Surf c'est classe, mais homme qui fait de la paperasse pendant que les mannequins posent au bord de mer, bien loin de lui, ça donne de suite moins envie. Je repose Lula au sol et attrape deux sacs que portait difficilement Luna. " Laisses moi prendre ça d'ailleurs ! Tu veux rentrer direct ou on va boire un café avant ? Je suis sur que t'as plein de trucs à me raconter ! " Et alors que je finis ma phrase, la petite fille s'accroche à mon bras et supplie sa maman de rester avec papa. Prenant à mon tour un air d'enfant, je reprend en riant " Allez maman, dis oui ! "

Luna est à la fois mon ex-femme, ma meilleure amie, celle qui me connait le mieux. Je ne peux rien lui cacher, comme elle ne le peut pas non plus pour moi. Je serai toujours là pour elle et elle sera toujours là pour moi, quoi que ça coute. Mais on n'est pas fait pour vivre ensemble, du moins pour le moment. C'était juste incompatible à plein temps. Mais je suis toujours aussi content de voir son visage souriant et de passer une après-midi avec elle. Ce qui va visiblement être le cas aujourd'hui, et en plus chez moi, comme le désire la demoiselle. Après tout je ne vais pas lui dire non, ça n'aurait aucun sens. C'est un peu la deuxième maison de Lula, elle connait par coeur cet appartement, tout comme Luna qui passe régulièrement. Ce n'est pas comme s'il y avait un sous entendu tendancieux ou quoi que ce soit d'autres, on sait tous les deux où on en est. " Si tu veux ! En plus je crois que c'est pas trop mal rangé pour une fois ! " lançais je en riant. Elle sait très bien que moi et le rangement on est moyennement copain. Je fais généralement un effort quand ma fille passe la semaine chez moi mais sinon c'est plutot Bagdad-Land. " Ils changeront jamais tes parents ! Ils vont en faire une petite fille pourrie gatée de notre Lula " Ca aussi, ça a toujours été compliqué à coïncider. Nous n'avons clairement pas les mêmes moyens, et donc clairement pas les mêmes biens matériels, ce qui créait débat au sujet des cadeaux pour la petite.

Et puis là, incompréhension. Luna me propose une cigarette. Elle n'avait pas arrêter après notre divorce ? J'étais pourtant persuadé que si. Je la regarde bizaremment, fronçant les sourcils et demande " Une clope ? " Elle comprend très vite ma réaction et se reprend à moitié, m'expliquant qu'elle a reprit mais qu'elle préfererait qu'on en parle quand notre fille ne sera pas dans les parages, ce qui est beaucoup plus judicieux. Mais elle ne m'aura pas comme ça. J'attrape alors le paquet qu'elle tenait dans ses mains, et la clope qu'elle était sur le point d'allumer au bord de ses lèvres en rétorquant " On en parle après, mais pour l'instant, ça c'est à moi. " Je prends un air assez froid et sérieux, lui montrant bien que je ne ris pas. Certes moi je fume et je n'ai strictement aucune leçon à lui donner mais je ne peux pas m'empêcher d'être protecteur envers elle. Sans s'étendre plus sur le sujet, nous rejoignons ma voiture, alors que je porte dans une main une valise et un sac et que de l'autre je tiens ma petite fille. Je reste contrarié par la révélation de Luna mais on est quand même bien là, il faut l'avouer. Une fois installés, moteur démarré, en route vers l'appartement, je demande " Et t'as croisé Jackson ? Il bave toujours autant quand tu passes ? " Jackson ? Son voisin, plutot pas mal il faut l'avouer aussi, qui n'a jamais cessé de la chercher assez directement, qu'on soit ensemble ou pas. Autant dire que je n'ai jamais porté dans mon coeur ce footballeur en carton.

Le seul point négatif qu'il était possible de trouver à Luna était son addiction à la nicotine, et elle l'a perdu, elle l'a vaincu, ce que moi je n'ai pas réussi à faire. Encore un point sur lequel elle est plus honorable que moi. C'est en quelques sortes comme si j'étais fier d'elle à la place d'être fier de moi. Alors forcément, je ne pouvais pas accepter qu'elle s'y remette, et encore moins qu'elle le prenne à la légère. Je lâche un petit sourire quand elle me dit qu'elle ne pense pas continuer, un sourire presque moqueur. C'est elle qui se fiche de moi ! Elle remet sa vie en danger pour quelque chose qui ne compte même pas ? Non mais ça ne se passera pas comme ça avec moi. Je laisse ma main bien encrée dans ma poche, sur le paquet de cigarettes de la demoiselle " Ouais je me fous clairement de toi, c'est débile d'avoir repris ces conneries. Tu me l'as reproché tellement de fois et maintenant tu recommences ? Si tu ne penses pas continuer, arrêtes de suite, ça sera plus rapide. " Je ne la laisserai pas faire et elle doit bien le comprendre. Elle me connait, elle sait que quand j'ai une idée en tête je ne l'ai pas ailleurs et qu'elle n'arrivera à rien devant moi. Qu'elle fume en cachette si elle veut, mais pas devant mes yeux ni devant ceux de Lula. " C'est tout récent.. Il fallait bien m'occuper pendant votre escapade au bout du monde " Et oui, la solitude a très vite repris le dessus quand elles sont parties. J'ai beau être bien entouré, d'amis, de collaborateurs, mais rien ni personne ne peut remplacer leur présence. Au point que je me sois mis à la décoration vous voyez.

Et puis je lui parle de Jackson, parce que pour moi New-York ça veut dire famille, mais aussi passé, et notre passé en couple a été assez mouvementé à cause de ce mec un peu trop entreprenant avec ma femme. En grand jaloux que j'étais et que je suis toujours, je ne l'ai jamais supporté. Je ne peux m'empêcher d'afficher un large sourire quand elle me répond qu'elle n'en a rien à faire. Je n'aurai pas supporté qu'elle tombe dans ces bras une fois nous divorcé. " Absolument aucune ! Il finira surement vieux garçon en t'attendant celui là " lançais je avec un petit air sadique dans le regard. Je me dirige enfin vers la cuisine, n'oubliant pas que mes deux femmes rentrent d'un long voyage. " Tu veux boire quelque chose ? Un truc frais ? Un café ? " Je la regarde, attendant une réponse et remarque quelque chose qui m'a toujours fait rire " New-York ne t'a pas beaucoup aidé pour ton bronzage d'ailleurs ! "

Je ne peux qu'afficher un large sourire quand je l'entends parler ainsi de Jackson. C'est pour elle un fou ou un idiot, ce qui me convient dans les deux  cas. En aucune façon elle le trouve intelligent, intéressant ou séduisant, ce qui me convient. Je ne trouve rien à redire à tout ça, il ne faudrait pas non plus que j'enfonce trop le clou et que ma jalousie lui saute aux yeux. Certes j'ai encore le droit d'être jaloux par tout ce qui nous a uni mais bon quand même, on est divorcé, elle fait ce qu'elle veut après tout. Même si mon regard protecteur ne sera jamais loin et que je ferai passé inévitablement un interrogatoire au premier qui osera l'approcher. C'est une femme en or et je tuerai n'importe quel homme qui lui fera du mal. J'exagère bien sur avec le meurtre mais je vous assure qu'il passera un sale quart d'heure et qu'il a tout intéret à prévoir de quitter l'île. On ne blesse pas Luna.  Je me lève donc pour lui proposer à boire, ce à quoi elle me répond qu'un jus lui ira très bien. " J'ai ananas ! J'aime toujours autant ça, comme toi apparemment ! " Nous et notre rituel jus d'ananas. Il y en avait toujours à la maison. Même Lula en buvait dans son biberon, elle était trop mignone à demander son " nana ". Je n'ai vraiment que des bons souvenirs avec elles. Je souris à cette pensée et ramène deux verres sur la petite table basse avec le jus d'ananas. A ce moment là, Luna répond à ma taquinerie concernant son bronzage. J'ai beau être blond, j'ai toujours été plus bronzé qu'elle, même s'il faut avouer que ce n'est pas bien compliqué. Etant blonde de naissance, elle n'a vraiment pas une peau qui bronze facilement, et encore moins sous le ciel gris de New-York. " J'essayerai de me libérer des fins d'après-midi si tu veux, et je vous rejoindrais ! Ca fait un moment que Lula monte plus sur sa petite planche de surf ! Toi aussi d'ailleurs ! T'as réessayé depuis ? " Depuis quoi ? Depuis la chute qu'elle avait fait une fois et qui l'avait tout de suite calmé. A savoir si avec moi elle accepterait de retenter ce sport magique qu'est le surf. J'adorerai en tout cas. " Et des pique-nique sur la plage ! Ca me manque beaucoup ça.. " On en faisait tellement souvent quand on était ensemble, ce sont surement les meilleurs moments que j'ai pu passer. Je les regrette ces moments et j'adorerai pouvoir recommencer ça, en tant que famille certes différente, mais famille quand même.

C'est indéniable, Luna fera toujours partie de ma vie et qu'importe ce qu'il se passera, ça sera ainsi. Jamais je ne m'éloignerai d'elle pour une autre femme, ce que j'ai vécu avec elle est bien trop encré en moi. Ainsi quand j'aurai décidé de me remettre en couple sérieusement, de revivre quelque chose de posé, de sérieux, la jeune femme en question n'aura pas d'autre choix que d'accepter mon ex femme et ma fille. Et si ce n'est pas le cas ? A la suivante. Ca sera le premier critère de choix. Si elle n'est pas capable de comprendre que j'ai eu un passé et que je ne tirerai pas un trait dessus pour ses beaux yeux, ça ne sert à rien de continuer plus loin. " Je ferai de ma fille une surfeuse professionnelle tu verras ! " répondis je en rigolant avant de répondre " Et un jour où elle ne sera pas là, je pourrais peut-être t'aider à remonter sur mon surf de malheur, je suis sur que tu peux très bien t'en sortir, t'as totalement le corps fait pour ! " Elle a un corps parfait en même temps. Je me demande bien ce qu'elle ne pourrait pas faire. Et puis ça peut paraitre purement égoiste, mais j'aimerai tellement surfer en " famille ", partager des moments de complicité avec elle, montrer à Lula que ses parents seront toujours là pour elle. Vous voyez ce cliché de la famille parfaite ? Ben oui j'assume, je suis un homme et j'en rêve. Je souris quand elle me dit qu'il faudra voir avec ma copine si ça ne la dérange pas qu'on passe du temps ensemble. Une façon maline de me demander si je suis en couple ? Toujours aussi subtile celle là, j'adore. " Ma copine ? Ah tu l'as rencontré ? " demandais je en rentrant dans son jeu, juste pour voir sa réaction. Et juste avant qu'elle ait le temps de reprendre, je réplique " Non parce que moi je la connais pas encore donc si tu peux me la présenter ça serait sympa ! " Je ris à ma bêtise tout en fixant Luna. j'adore la faire marcher comme ça. " Donc oui c'est quand tu veux, je suis totalement libre ! "

Je souris quand Luna me souhaite bonne chance pour la faire remonter sur une planche de surf. Ca ne serait pas la première fois que je réussis quelque chose d'apparemment impossible avec elle. C'est une femme qui se pose beaucoup de limite pour rentrer dans les règles et dans ce qu'il faut faire alors qu'elle est capable de millions de choses qu'elle ne soupçonne pas. C'est une femme extraordinaire, vraiment géniale et je resterai éternellement convaincue qu'elle peut tout faire. Certes les grands gentlemans vous diront que c'est la phrase pour faire bien et pour plaire mais est-ce que j'ai vraiment besoin de plaire à Luna ? Je ne pense pas. Nous sommes divorcés, il n'y a plus de séduction ou de challenge, du moins en théorie.. Si je dis tout ça, c'est que je le pense clairement . " Un défi de plus à relever pour Suuuuper Willy ! " lançais je en riant. Je sais très bien que ça fait nom de super héros innofensif et impuissant mais j'aime bien me tourner en ridicule, je n'ai aucun problème avec ça. Encore moins avec elle. Elle m'a vu dans des positions beaucoup plus dégradantes qu'en super willy, croyez moi sur paroles.

Et puis on en vient au discours sur notre situation amoureuse à présent, discussion que nous n'avons pas eu depuis un bon moment et même que très peu abordée depuis notre divorce. pourtant on reste très présent dans la vie de l'autre mais c'est comme si on n'osait pas vraiment mettre carte sur table. Je pense clairement que je serai jaloux si elle me présente quelqu'un. Ou peut-être méfiant et possessif. Je ne sais pas trop. Mais je supporterai mal d'être remplacé, je le sais. Autant par ma femme que par ma fille. Comme je l'ai déjà dis, c'est ma famille et je déconseille à quiconque d'un peu intelligent de s'approcher d'elles, à moins d'être véritablement bien intentionné et de ne pas empiéter sur ma vie. Message reçu les futurs prétendants ? " On est un peu con sur les bords tu sais, on aime pas avoir une femme trop ambitieuse à nos cotés, ça fait mal à notre égo ! " répondis je en souriant, avec pourtant un fond totalement sincère. " Et puis je suis sur que ça viendra, comment résister à cette beauté ambulante ? " toujours avec un sourire qui peut porté à confusion, mais pourtant c'est totalement sincère, et elle le sait. Je la trouverai toujours magnifique, peut-importe notre lien.

Je ne préfère pas répondre quand elle me dit que mon défi sera impossible à réaliser. Je me contente de lui faire mon petit sourire en coin, petit sourire qu'elle connait par coeur, petit haussement d'épaule qu'elle comprendra. Elle remontera sur ce surf, croyez moi. Et je peux même vous parier qu'elle aimera ça, parce qu'elle a ce coté aventurière dans le sang et qu'elle pense juste l'avoir perdu depuis qu'on est séparé. Certes on n'est plus marié mais rien ne m'empêchera de la voir s'épanouir et de tout faire pour la voir heureuse. D'autant plus que la phrase qui suit ne peut que me toucher. L'amour elle n'y pense plus, en partie à cause de moi même si elle ne le dit pas, mais elle se contente à présent de penser à notre fille, à son boulot et à moi. Preuve que notre relation est extrement forte. On s'est en quelques sortes gaché nos espoirs en l'amour et pourtant on reste inséparables. Une meilleure amie, une femme, une ex-femme, je ne sais pas comment la décrire, c'est Luna, c'est tout. Je me remets sur le canapé à ses cotés et lui répond " Oh tu sais, moi c'est à peu près pareil aussi.. Le boulot est vachement prenant, surtout en ce moment avec la saison, et à part les petites touristes qui bavent devant le gérant d'Easy Surf, je ne prévois pas de me rapprocher de qui que ce soit.. Enfin.. On verra bien quoi ! " Tu viens de te vendre mon grand. T'as pensé à une jolie rousse. T'as pensé à Bianca. Et t'y peux rien, tu y penses. Quand tu penses à nouvelles rencontres, tu penses à ta petite assistante qui ne te laisses pas indifférent. Je ne sais pas exactement ce que je pense d'elle, ce que j'attends d'elle, ni même si j'attends quelque chose d'elle mais c'est particulier, c'est spécial. C'est comme s'il y avait quelque chose d'incompréhensible avec cette Bianca. Peut-être seulement l'attirance envers l'inconnu, l'attirance qui me passera assez vite, qui sait..