Laelia Fay Williams

"être heureux n'est pas une fin, c'est un chemin parsemé d’embûches"

Welcome to my life

"tes origines sont ta force, n'en fais pas une faiblesse"

« Que dire sur ma petite vie ? À vrai dire, elle n’a strictement rien d’exceptionnelle. Au contraire, j’ai grandi dans la simplicité, au sein d’une famille de classe moyenne qui m’a toujours offert ce dont j’avais besoin. Ah si, peut-être qu’un petit détail rendrait mon histoire plus intéressante… l’archipel Cook, composé de trois îles magnifiques. Un véritable lieu paradisiaque où j’ai passé le plus clair de mon existence. Et je ne suis pas prête de m’en aller ! Au fil des années, je suis littéralement tombée amoureuse de cet endroit. Comment pourrait-il en être autrement ? Des plages de sable fin, une eau turquoise, un climat des plus agréables et la nature ayant gardé ses droits. Pour certains, ce sont des vacances. Pour moi, c’est ma maison. Et c’est l’unique différence en les métropolitains et moi-même. Hormis cela, j’ai eu une enfance comme les autres.

Je suis née à Rarotonga, la capitale de l’archipel, le dix-huit août quatre-vingt-sept. L’homme duquel je porte le nom, mon cher père, est un botaniste d’origine anglaise reconnu sur l’île. Quant à ma mère, elle est infirmière. C’est d’elle que je tiens mes quelques traits asiatiques. En effet, je n’ai pas seulement des origines anglaises, je suis également hmong. Il s’agit d’un peuple originaire du sud de la Chine, qui s’est étendu au Laos et au Viêtnam, entre autres. Ma mère vient du Laos, d’ailleurs. Fière de ses origines, il était évident pour elle que je devais non seulement parler l’anglais, mais aussi le hmong. Et très sincèrement, je pense ne pas trop mal me débrouiller ! Même si, avouons-le, je ne parle ce langage qu’auprès de la famille du côté de ma maternelle. Ils sont si nombreux, me direz-vous, que ce n’est pas rare que j’utilise leur langue. Et je dois dire que, je suis fière de mes origines. Que ce soit le côté anglais ou le côté hmong, j’en suis fière et ne les changerais pour rien au monde. Je me trouve même chanceuse d’appartenir à ce qui est, à mes yeux, l’une des plus belles familles de l’archipel.

Elle m’a d’ailleurs toujours soutenue. Quoi que je dise, quoi que je fasse. Alors, quand très jeune je me suis découvert une véritable passion pour la mode, ma grand-mère maternelle m’a immédiatement encouragée en m’enseignant la couture. Rapidement, je dessinais des robes de princesse avec un style enfantin qu’elle m’aidait à concevoir. Les années passaient et je ne cessais de progresser, sans jamais me lasser. C’est pourquoi j’ai tout mis en œuvre pour devenir ce que je suis aujourd’hui : styliste, ou créatrice de vêtement si vous préférez, vendant mes propres créations dans une boutique que j’ai achetée il y a quelques années. Enfin, que ma grand-mère m’a acheté… décédée il y a de cela environ six ans, elle a tenue à ce que j’hérite d’une somme assez conséquente pour me faire ce genre de cadeau. Malheureusement, je ne pourrais jamais la remercier assez pour tout ce qu’elle a fait pour moi alors, je fais tout mon possible pour qu’elle soit fière de moi de là où elle est ! Ce sont les trois points les plus importants dans ma vie : ma famille, mon travail, et l’archipel Cook. »